"Péguy point final", par Benoît Chantre

Le 13/02/2014

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Ecrivain, éditeur et membre de l'Amitié Charles Péguy, Benoît Chantre a fait paraître il y a quelques jours un livre intitulé "Péguy point final" (Editions du félin). Dans cet ouvrage, publié en cette année de centenaire, Benoît Chantre nous aide à « découvrir la politique d’une œuvre singulière, sa stratégie, le but ou point final qu’elle visa dès l’origine, ou à partir d’une origine enfin conquise ».

Nous publierons ici prochainement un compte-rendu de lecture de ce livre, ainsi qu’une interview de l’auteur. Dans l’immédiat, voici une présentation par l'éditeur.






Présentation par l’éditeur



« 1914, commencement de la guerre, mort de Charles Péguy, le 5 septembre, au début de la bataille de la Marne. Mais l’histoire continue, et tente de le reprendre. De Gaulle voulut le "panthéoniser". Péguy reste enterré près de Meaux au côté de ses hommes. Reste à l’arracher à sa légende, à déboutonner l’uniforme pour faire apparaître l’énergie d’une langue et l’acuité d’une pensée. Point final aux contresens qui ont entouré l’homme et l’œuvre.



Point final, mais aussi point de fuite : Péguy échappe à l’histoire. Son œuvre ne s’y inscrit qu’en la dépassant. La mort héroïque n’est pas évacuée, mais n’est pas non plus une fin en soi. Elle est l’horizon différé de son écriture, l’événement répété dans des proses souvent posthumes, où Péguy pense l’histoire et défait l’héroïsme napoléonien. On découvre comment il voulut se sauver de et dans l’histoire. Pas de fin, donc : ouverture, où tout reprend.



Point d’origine, alors : Péguy prit les histoires à rebours pour atteindre le moment où l’éternel soudain s’incarne dans le temporel. Ainsi l’affaire Dreyfus n’est pas ce qu’en ont fait les politiques : remonter à son commencement, c’est entendre la révolution morale dont elle est porteuse. De même pour l’histoire de France, du peuple juif ou du christianisme. Revenir en amont de toutes les fondations, c’est relancer les possibles, ici et maintenant. »







L’auteur



Benoît Chantre, né en 1963, est membre de l’Amitié Charles Péguy. Docteur ès lettres et éditeur, il préside l’Association Recherches Mimétiques et est membre associé du Centre international d’études de la philosophie française contemporaine (CIEPFC-ENS Rue d’Ulm). Auteur de plusieurs livres d’entretiens, il a publié des articles sur Bergson, René Girard, Levinas, Péguy ou Simone Weil.


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