"Tué à l’ennemi" – revue de presse

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Le 09/09/2013

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"Tué à l’ennemi – La dernière guerre de Charles Péguy", tel est le titre du livre écrit par Michel Laval et publié en janvier dernier aux éditions Calmann-Lévy. En racontant les trente derniers jours de Péguy, l’auteur entonne un requiem à la gloire de ce peuple en marche que fut, me temps d’un été, la France combattante, avant que quatre ans de carnage n’engloutissent "l’ancienne France" de Péguy. Nous publierons ici prochainement un compte-rendu de lecture de cet ouvrage, ainsi qu’une interview de l’auteur. Dans l’immédiat, voici un tour d'horizon des articles de presse et des émissions audiovisuelles consacrés à ce livre.



(Article rédigé le 15/02/2013, mis à jour le 09/09/2013)



 



Fréquence protestante, 09 septembre 2013 - Emission « Midi Magazine »

Emission préparée et présentée par Claude Boulanger avec Michel Leplay, pasteur et membre de l’Amitié Charles Péguy, et Michel Laval. (émission à (ré)écouter ici)   



 



France Culture, 04 août 2013 - Emission « L'Esprit public »

Emission présentée par Philippe Meyer etconsacrée aux débuts de la "Grande guerre", avec la participation de Michel Laval. (émission à (ré)écouter ici)   



  



Le Figaro Hors-série, juin 2013 : « Lignes de front »

Le 5 septembre 1914, après un mois de guerre à peine, debout sur le champ de bataille, indifférents aux « lâchetés féroces de l’obus » et à ce feu nourri qui moissonnait les rangs français, Charles Péguy fut tué à l’ennemi alors qu’il encourageait ses hommes jusqu’au bout, dans un ultime « Tirez ! Tirez ! Nom de Dieu ! ». La guerre avait surpris Péguy à sa table de travail en train de rédiger une Note sur Descartes. Elle avait réconcilié en France la droite et la gauche dans un même patriotisme, et mobilisé en lui, selon ses propres mots, « le républicain et le réactionnaire ». Porté par un style ardent, Michel Laval relate avec brio le mois de guerre du poète, et les atermoiements de l’état-major, dans ce qu’il compare à une « ronde macabre qui s’apprêtait à engloutir ce que les peuples européens possédaient de plus haut et de plus civilisé ». Un document. »

(Article signé Isabelle Schmitz - à lire ici)



    



France 5, 11 avril 2013 - Emission « La Grande Librairie »

Michel Laval participe à l'émission de François Busnel, ayant pour thème "les écrivains et la Première Guerre mondiale". (émission à (ré)écouter ici)   



     



Revue des Deux Mondes, mars 2013 : «Journal littéraire»

« Michel Laval publie chez Calmann-lévy la Dernière Guerre de Charles Péguy sous le titre principal Tué à l’ennemi. Toucher à Péguy n’est jamais une mince affaire, ce dernier étant certainement l’écrivain français le plus calomnié de la bibliothèque, loin devant tous les autres. Vichy a fait de son oeuvre un corollaire d’Alphonse de Châteaubriant, succédané rural tout juste bon à nourrir les veillées du scoutisme à la mode du Maréchal. Instrumentalisation purement et simplement dégueulasse quand on pense à une œuvre de cette ampleur, si aiguë, si courageuse dans tous ses domaines, aussi bien poétiques que philosophiques. La vérité est que Péguy, en dépit d’efforts si généreux, de Jean Bastaire à Alain Finkielkraut, n’est toujours pas lu réellement. Walter Benjamin, avec tant d’autres écrivains, de tous les horizons, le tenait pour un écrivain majeur. Mais il est épuisant de lutter contre la bêtise humaine, Péguy lui-même en savait long sur la question. Cela étant dit, ce n’est pas le propos de Michel Laval (avocat de profession) de se livrer ici à une plaidoirie en faveur de l’auteur de Notre jeunesse. L’auteur a simplement voulu restituer au plus près ce que fut la guerre de Péguy, une guerre commencée avec la mobilisation du 1er août 1914, s’achevant pour lui le 5 septembre suivant, près de Meaux. Il avait 41 ans. Il avait refusé d’apprendre à monter à cheval pour rester avec la « piétaille ». À la montée en grade, Péguy avait préféré la compagnie de ceux que Bernanos devait appeler « les enfants humiliés ».

Le livre de Michel Laval est un ouvrage d’exceptionnelle qualité qui devrait faire date. On touche ici au niveau des grands récits historiques : il ne serait pas inconvenant de citer le fameux Août 14 de Soljenitsyne, l’auteur s’inscrivant dans une filiation de ce que l’on pourrait appeler le récit militaire, quasiment un genre en soi, dont on sait l’importance chez l’auteur de l’Archipel du goulag. Non que l’on veuille écraser l’auteur sous le poids d’une comparaison déséquilibrée, mais force est de reconnaître que Michel Laval a su faire de son sujet la matière d’un livre qui dépasse de loin les limites du genre. Le récit militaire ne vaut ici que parce qu’il vient donner sa véritable envergure à une guerre qui fut en réalité le premier acte du XXe siècle. On n’oubliera pas de sitôt le chapitre racontant la mobilisation, Péguy faisant ses adieux aux amis, tout cela dans l’atmosphère irréelle des vivats, de cette si naïve certitude de ne faire qu’une bouchée des armées de Guillaume.

Péguy est parti à la guerre sans ciller une seconde, sûr de sa cause. Quatre ans plus tard, devant les dimensions d’une telle boucherie, eût-il toujours été aussi certain de son fait ? Nous ne le saurons jamais. Ce qui est certain, c’est que pour Péguy, entrer en guerre contre l’Allemagne, c’était défendre la cause du droit, pierre angulaire de l’humanisme européen, contre la nuée wagnérienne, qui n’a rien à dire sur ce même droit. D’un côté, il y a Montesquieu, et de l’autre il y a les walkyries : ce n’est pas le même monde, on l’a bien vu par la suite.

De là qu’il y avait pour Péguy, comme pour tant d’autres écrivains, intellectuels, la certitude d’un « enjeu de civilisation » comme nous disons aujourd’hui, devant la menace djihadiste. Cette certitude est palpable tout au long de ce livre magistral : il ne me paraît pas qu’on puisse en discuter le bien-fondé, jusqu’à son fond de tragédie pour tous les hommes d’Europe de cette époque. Car ce qu’il y a eu de terrible avec cette Grande Guerre, ç’aura été justement de ruiner son bien-fondé initial. La boucherie ad infinitum a rendu l’enjeu illisible, insensé. On est passé du défi de civilisation au suicide pur et simple. On pense à la fameuse première phrase du Voyage au bout de la nuit : « Ça a commencé comme ça. » Et puis, et puis…

Péguy est mort, si l’on ose dire, d’entrée de jeu, il n’a pas eu le temps de mesurer le vertige où l’Europe devait sombrer vingt ans plus tard, le bon vieux maréchal Hindenburg remplacé par le jeune Hitler. Dans un livre de souvenirs qui mériterait d’être réédité (5), Daniel Halévy (qui avait connu Péguy et mesuré son génie) raconte cette première nuit électorale qui mit justement aux prises Hindenburg et Hitler. Halévy logeait alors à Berlin, dans un hôtel. Il se rappelle, le soir même, avoir questionné le réceptionniste sur les résultats de l’élection. Mais le brave réceptionniste n’était pas au courant…

« Demain », écrit Michel Laval en conclusion de son livre qui s’achève à l’instant même où Péguy s’effondre la tête percée d’une balle, « dans l’aube livide qui se lèvera sur l’“ancienne France” engloutie, un autre temps va commencer, “un autre âge, un autre monde”, l’âge du “mal universel humain”, de la “barbarie universelle” dont Péguy avait prédit l’avènement. » Le moins qu’on puisse dire est que ce livre nous en donne l’écho le plus juste. »

(Article signé Michel Crépu - à lire ici)



   



L'Express, 28 mars 2013 : « Les derniers jours de Charles Péguy »

« Pour nous donner à nous représenter aussi familièrement que possible les trente-cinq derniers jours de l'existence de Charles Péguy, matricule 163, classe 1893, "tué à l'ennemi" à Villeroy (Seine-et-Marne) le 5 septembre 1914 à 17 h 20, c'est un récit, au lieu d'une académique monographie, qu'a voulu Michel Laval. Y font jeu égal une rigueur objective de cartographe et l'émotion d'un auteur, avocat de métier, qui marche dans les pas du héros de sa biographie. Avec une fidélité peu commune. A tel point qu'il peut donner toute sa place à la conception de la patrie, du peuple, de la France républicaine (vouée à l'honneur) et de l'Allemagne impériale (vouée à la domination) que, sur le fond, défendait Péguy, mais mieux encore, et ce choix agacera quiconque exige de l'historien certaine distanciation, Michel Laval ne craint pas d'user, tant par le jeu des citations, toutes opportunes, que par ses propres tournures narratives, de la psalmodie, de l'exaltation et du lyrisme dont l'auteur de Notre jeunesse ou d'Eve a montré l'éclatant exemple. A la réserve près, indiquée ci-avant, le résultat est époustouflant. Car, que ce soit au milieu du tocsin de la mobilisation générale du 2 août 1914 qui le surprend à Bourg-la-Reine, ou sur fond du grincement des essieux en gare de Saint-Mihiel après vingt-sept heures de train, du souffle des chevaux ou, estompant les sourdes canonnades du lointain, jusqu'au feu roulant des mitrailleuses que ponctuent à intervalles irréguliers les sèches détonations des fusils, c'est bien la voix de Péguy, Charles, 41 ans, qui s'élève. Myope comme une taupe, lieutenant de réserve du 276e régiment d'infanterie, il avait écarté l'idée de devenir capitaine. Il préférait demeurer avec les siens, "bons Français de l'espèce ordinaire". Plutôt que d'apprendre à monter à cheval pour gagner de nouveaux galons. Il était issu de la "piétaille" ; à la différence des ambitieux, il lui en savait gré et il n'entendait ni la dominer, ni s'en séparer. Et l'on comprend pourquoi, tout en relatant le quotidien des grands états-majors, tantôt sourds et aveugles, tantôt clairvoyants, Michel Laval a noué étroitement le sort de tous, les millions d'hommes jetés dans le même embrasement, avec celui d'un seul, le poète de la piétaille, qui ne se voulait pas à part de ses frères, pas plus que des ennemis du jour. »

(Article signé Philippe Delaroche - à lire ici)



   



France Culture, 23 mars 2013 - Emission « Répliques »

Emission présentée par Alain Finkielkraut et consacrée aux "Les Français de 1914", en présence de Michel Laval. (émission à (ré)écouter ici)



  



Blog de la Procure, 7 mars 2013

« Le moins que l’on puisse dire, c’est que le livre de Michel Laval sur les derniers jours de Charles Péguy, qui furent aussi les premiers de la guerre 14-18, n’invite pas à la réserve, au jugement nuancé… Qualifier ces pages de surprenantes et bouleversantes, ou d’admirables, ce n’est faire aucun excès de langage. Oui, c’est une évidence : il ne nous est pas donné tous les jours de découvrir un tel livre.

Comme 14 de Jean Echenoz – paru l’an dernier chez Minuit –, le livre commence le 1er août 1914, lorsque le tocsin annonce le début de la guerre, et, pour le lendemain, la mobilisation générale. Charles Péguy est à sa table de travail, poursuivant la rédaction de sa Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne, qu’il ne terminera jamais, ni même la phrase qu’il avait commencée. Il prend congé de ses proches, passe voir Bergson à qui il demande de prendre soin de sa femme et de ses enfants. En cas de malheur. Tous les témoignages l’affirment, et les propres lettres que Péguy expédiera du front : il est à la fois d’un grand calme et dans un état d’exaltation intérieure constante. Il parle de « grande paix », et même d’« enchantement » ; « vingt ans d’écume et de barbouillage ont été lavés instantanément », affirme-t-il. Le 15 août, il assiste, dans la petite église de Loupmont, à la messe de l’Assomption, « tout tendud’attention profonde au drame liturgique” ».

Mais le projet de Michel Laval n’est pas, d’abord, de décrire la psychologie et les états d’âmes de Péguy. Cela a été fait, et fort bien, notamment par Robert Burac dans sa belle biographie de l’écrivain (Robert Laffont, 1994). Son ambition est autre : emboîter le destin du soldat Péguy dans celui, collectif, innombrable, de toute l’armée française qui combat, en ces premières semaines de la guerre, sur les divers fronts du Nord, en Artois, dans les Ardennes, en Champagne… La guerre de Péguy, on le sait, sera brève. Il meurt d’une balle au front le 5 septembre à Villeroy. Durant l’assaut pour reprendre la colline boisée de Monthyon, il a assuré le commandement de sa compagnie, après la mort du capitaine Guérin, « le paladin des sables (…) tombé le premier alors qu’il gravissait le talus qui borde la route “au point le plus exposé” ».

L’auteur a rassemblé toute la documentation disponible, puis a tracé, jour après jour, heure après heure, l’exacte chronologie des événements, de cette bataille « morcelée en une multitude de combats singuliers sans lien ni cohérence ». S’attachant, avec un scrupule extraordinaire, aux noms des personnes, des lieux, aux mouvements des troupes, aux atermoiements du commandement central, de Joffre notamment, il déploie, comme sur une carte d’état-major, l’action des combattants, soulignant les erreurs stratégiques de l’offensive à outrance. Au fil de ses chapitres, il récite, avec une digne piété, la longue litanie des morts. Car il ne suffit pas de dire, comme en passant, que les innombrables sacrifiés de 14-18 furent des héros, ou au contraire, bien calé dans son fauteuil, qu’ils furent de la simple chair à canon… Non, il faut s’arrêter sur chaque nom, chaque visage, et l’envisager, comme Péguy le fit d’une manière anticipée, sur le sens de cette rencontre du spirituel et du temporel. Avec justesse et délicatesse, Michel Laval a inséré dans son récit un grand nombre de citations de Péguy, poèmes autant que proses. Ainsi, on comprend non seulement la pensée d’un homme, d’un écrivain, mais on devine ce qui l’excède, la commande, l’exalte. On voit avec lui, « l’image temporelle de la miraculeuse grandeur du sacrifice ».

Après une telle lecture, on ne peut qu’être infiniment reconnaissant à l’auteur. »

(Article signé Patrick Kéchichian - à lire ici)



   



Valeurs actuelles, 21 février 2013 : « L’ultime combat de Charles Péguy »

« (Péguy) est un intellectuel fils de rempailleuse. Digne produit de l’école républicaine, soutenu par des instituteurs vertueux et persévérants, il sait ce qu’il doit à la France. Il a reçu de ses maîtres les humanités classiques en même temps que la culture française. Michel Laval, avocat et ici biographe, le décrit comme "le dernier maillon d’une innombrable ascendance dont l’origine se perd au fond des âges". Et comme tel, il part au combat sans crainte ni amertume, plus attaché à la noblesse du duel qu’à son issue. »

(Article signé Claire L’Hoër)



  



La Croix, 14 février 2013 : « Champ d’honneur »

« Le gros livre que Michel Laval consacre à ce premier mois de guerre a, comme fil rouge, l’équipée modeste et la fin cruelle du lieutenant Péguy. Mais l’essentiel de son contenu est consacré aux manœuvres générales des armées française et allemande lors des premières semaines, aux erreurs funestes de l’état-major, à l’invasion horrible de la Belgique où les crimes de guerre commis par les "uhlans" laissent comme une trace de sang et de cendres sur le territoire du pauvre petit pays, admirable dans sa vaine résistance. De ce point de vue, la Première Guerre fut comme un avant-goût, en sauvagerie, de la Seconde…

Michel Laval montre bien à quel point les troupes étaient tenues à l’écart de l’information sur le sort des batailles qui se livraient ailleurs que dans leur coin de terre. Il montre aussi le courage et la discipline incroyable d’un "peuple de France" prêt à tous les sacrifices, à toutes les souffrances physiques et morales pour défendre la terre maternelle. Une terre chère à Péguy, qu’il avait illustrée et glorifiée dans des poésies, des essais nombreux.

Vieille et farouche terre de France où, finalement, son corps serait englouti et qui l’empêcherait à jamais d’écrire les choses formidables qu’il s’était imaginé pouvoir livrer à la postérité française. Mort amère d’un héros des lettres abattu comme des centaines de milliers d’autres humains pour un carnage aveugle. La fin de Péguy, "moissonné" au zénith de sa vie, avec son consentement, est une des pièces de ce gigantesque puzzle de mort que fut la "der des ders". »

(Article signé Bruno Frappat – à lire ici)



  



Radio Notre Dame, 4 février 2013 - Emission « Vox Libri »

Michel Laval est interrogé par Philippe Delaroche, directeur-adjoint de la rédaction de Lire, en partenariat avec La Procure. (émission à (ré)écouter ici)  



  



Le Figaro, 24 janvier 2013 : « Péguy, héros français »

« Celui qui avait affirmé dans Clio, dialogue de l’histoire et de l’âme païenne que la quarantième année est cet âge où l’homme sait qu’il ne sera jamais heureux était parti à la guerre avec une sourde exaltation. Et c’est cette exaltation que Michel Laval transmet dans ce livre lyrique, trop peut-être, car la vie de Péguy se suffit à elle-même.

Il faut lire ce livre néanmoins pour comprendre qui fut Péguy et pourquoi il s’est battu : une certaine idée de la France. "On ne peut pas s’empêcher d’aimer ce royaume parmi tous les royaumes de chrétienté. On ne peut pas s’empêcher d’aimer cette France. Ce royaume de France. Prier pour que tout un peuple ne tombe point parmi les âmes mortes. Parmi les peuples morts, les nations mortes. Pour qu’il ne tomba pas mort, pour qu’il ne moisisse pas dans la mort spirituelle, dans la mort éternelle", avait-il écrit quelques années plus tôt. »

(Article signé Paul-François Paoli)



  



France 2, 21 janvier 2013 - Emission « dans quelle éta-gère »

Programme littéraire proposé par Monique Altan.

(émission à voir ici)



  



L'Union, 20 janvier 2013 : « Charles Péguy, l'ultime chemin »

«Michel Laval revient sur le dernier mois de vie de Péguy qui disparaît le 5 septembre 1914 à Villeroy. Victor Boudon qui en son temps avait fait ce travail mémoriel de son dernier mois auprès de son lieutenant décrivait ainsi Péguy qui, sans précaution encourageait ses soldats à ouvrir le feu contre l'ennemi hurlant : « Tirez ! tirez ! Nom de Dieu ! » Et le témoin d'ajouter : « D'aucuns lui crient et je suis de ceux-là : nous n'avons pas de sac, mon lieutenant, nous allons tous y passer ». Péguy n'en a cure car il n'est pas question chez cet homme entier qui assume toujours la totalité de ses engagements de reculer ou de renoncer : « Moi non plus je n'en ai pas ! Voyez, tirez toujours ! ». Il est face aux lignes allemandes qu'il scrute avec méthode pour tenter de comprendre ce que prépare un adversaire tout aussi déterminé. « Au même instant, une balle meurtrière brise ce noble front. Il est tombé tout d'un bloc, sur le côté et de ses lèvres sort une plainte sourde, comme un murmure, une dernière pensée ». C'en est fini d'un géant de l'écrit. (...)»

(Article signé Hervé Chabaud – à lire ici)


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Par : Jean-Paul HUET

Note : Note 4

Titre : Auteur-historien-conférencier

Avis : J'ai beaucoup aimé - Un livre qui se lit facilement et qui donne un aperçu exhaustif des derniers jours de Péguy. Je le conseille vraiment -